Vénézuela: La cigale et la fourmi façon Hugo Chavez

Publié le : 03 octobre 20185 mins de lecture

Les pays dans le monde qui ont eu la chance de se trouver assis sur un pactole pétrolier ont chacun géré ce patrimoine  et leur chance incroyable d’en disposer, à leur mode.

Il y a eu les très riches et ceux dont la population était limitée, comme l’Arabie saoudite qui les a géré sagement, en en faisant profiter leurs populations et ,sans doute plus largement la caste dirigeante, tout en tenant compte, comme leader du marché, de leur responsabilité dans la régulation de ce marché mondial si important pour l’équilibre du monde.

Dans le même ordre d’idée mais sans le poids du leadership de ce marché, on peut citer la Norvège qui a choisie de thésauriser sa rente pétrolière en investissant partout dans le monde pour préparer d’une certaine manière l’après pétrole

Il y a ceux aux réserves très importantes mais à la population importante comme l’Iran ou le Nigéria qui ont joué le développement économique et la satisfaction des besoins des populations au détriment  du maintien de leurs ressources et de leur rente.

Et puis il y a les folkloriques aux leaders charismatiques qui souhaitaient apporter les bienfaits de cette manne à leurs peuples, voire à d’autres, et de se faire reconnaître ainsi comme des bienfaiteurs du monde. Ceux que j’appellerai les cigales dont le Vénézuela et son leader charismatique, Hugo Chavez.

Sauf que vous connaissez tous la fin de la fable de la Fontaine, la Cigale et la Fourmi, qui se termine mal pour la cigale. Car nous sommes passés brutalement, avec la chute brutale du prix du baril de pétrole, de la période ou certains pouvaient danser sur leurs tas de pétrole à la période où ils ont vus leurs ressources être divisées par trois en quelques mois.

Le Vénézuela est, malheureusement pour ses habitants, dans ce cas car il dépendait, pour 95 pct de ses revenus, de ses exportations de pétrole Il se bat actuellement contre la faillite avec un déficit budgétaire qui représente 14 pct du PIB du pays, une inflation qui atteint les 60 pct, l’incapacité à importer les produits nécessaires pour la vie de tous les jours de ses populations et des réserves financières en chute libre.Il reste dans les caisses comme réserves de change une vingtaine de milliards de dollars sur lesquelles il va falloir dans l’année à venir rembourser des obligations d’état venues à terme pour 4,84 milliards de dollars et rembourser 7,4 milliards de dollars sur un prêt de la Chine, devenu son premier créancier, de 42 milliards de dollars qui devait être remboursé en pétrole. Mais comme le Vénézuéla a suspendu depuis Octobre 2014 ses livraisons, la Chine a également suspendu ses aides.

Autre signe de l’état de déliquescence du pays, il vient de suspendre un programme de fourniture de brut à bas prix qui datait de l’époque de la plus grande gloire d’Hugo Chavez. Le programme Petrocaribe par lequel le Vénézuela fournissait depuis 2005 du brut bon marché à bon nombre de pays de la zone des Caraïbes que vous voyez  sur la carte ci-dessus.Des petites îles sans ressources de la zone, des pays d’Amerique centrale comme le Guatemala, le Honduras,le Nicaragua, Belize, la Jamaïque, la République dominicaine et Haïti, ses voisins immédiats sur le continent américain, la Guyane et le Surinam, et ….Cuba  Le robinet est coupé et le Vénézuela demande même à ces pays de lui rembourser leurs dettes.

C’est dire comment la chute du prix du baril dont, comme pays industrialisé sans ressources énergétiques, nous nous félicitons ( sans excès néanmoins) tous les jours, affecte dramatiquement, içi et là, nombre de pays du monde et surtout leurs populations. A suivre

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