La crise des migrants : une crise qui pourrait mettre fin à l’Europe?

Publié le : 03 octobre 20184 mins de lecture

On ne peut pas dire que jusqu’ici l’Europe avait bonne presse dans l’opinion, trop technocratique, autocentrée sur l’économie et très éloignée des préoccupations des populations. La crise actuelle des migrants en provenance de la Syrie entre autres, donne à ces mêmes populations une image pitoyable et stressante.

Pour les plus droitiers, c’est chaque soir au journal télévisé les images promises par Jean-Marie le Pen de hordes s’abattant sur notre territoire, pour les autres, ils assistent à ce naufrage et cette immense détresse. Les reportages se multiplient, augmentant la sensation de peur et d’affolement pour certain, et pour d’autre accentuant leur compassion.

On ne comprend pas bien comment les politiques nationaux ou européens n’aient pas anticipé une telle situation, bien prévisible au regard des évènements au Moyen Orient avec la montée en puissance de Daech.

L’Europe s’est brutalement divisée sur le sujet entre les Hongrois qui édifient un véritable mur de la Honte et mobilisent leur armée sur leur frontière et l’Allemagne qui prend la tête d’une mobilisation aux fins de trouver un accord pour répartir l’effort entre l’ensemble des pays européens. Au passage, on remarquera l’attitude de Mme Merkel à l’initiative de cette position, et un gouvernement français malheureusement un peu à la ramasse.

La réunion de lundi a été un fiasco total, dans l’impossibilité d’organiser la répartition de 120 000 refugiés. Une fois de plus ce sont les ex-pays de l’Est qui sont à l’origine de cette impasse : Hongrie, la république Tchèque, la Slovaquie, la Roumanie, rejoints par la Pologne et la Lettonie.

Enfin l’Allemagne après avoir ouvert largement ses frontières a très vite saturé sa capacité d’accueil … elle vient de rétablir les contrôles à ses frontières … ainsi c’est la Zone de libre circulation dite de Schengen qui est remis en cause par plusieurs pays.

L’Europe au lieu d’avancer s’apprête à reculer pour la première fois.

L’Allemagne vient de hausser le ton ce mardi en évoquant la réduction des fonds structurels versés par l’Union européenne à tous les pays rejetant les quotas de répartition des réfugiés.

Au cœur d’une crise extrême qui frappe des centaines de milliers de réfugiés sur les routes, bloquées aux frontières, l’Europe est divisée et la cruauté d’une telle situation s’étale dangereusement.

J’ai une pensée particulière pour les centaines de milliers d’autres réfugiés, les plus pauvres qui s’entassent dans les camps au Liban et en Turquie quoi n’ont pas les moyens d’entreprendre le coûteux et dangereux voyage pour l’Europe. Les médias français sont bien silencieux sur cette situation.

Certes, l’Europe n’a pas les moyens d’accueillir toute la misère du monde et il est légitime de prendre en compte la capacité technique des uns et des autres d’accueillir de nouveaux réfugiés de guerre. Mais l’Europe est la première puissance économique au monde, même confrontée à une crise économique, elle a les moyens de mettre en place un plan d’urgence, à la conditions que l’Europe signifie encore quelque chose.

L’Europe est en panne, construite sur un projet économique et sans aucune perspective politique, elle risque d’ouvrir une page douloureuse qui laissera des traces.

En France Mme le Pen se réjouie et compte les jours qui la séparent encore de son accession au pouvoir.

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