Le Japon, le nucléaire… et sa politique énergétique…suite

Publié le : 04 octobre 20184 mins de lecture

Au delà des redémarrages de tel ou tel réacteur nucléaire et quel que soient les arguments pour ou contre la reprise de la production d’électricité nucléaire et les réticences de l’opinion sur la question, le Japon reste confronté à une certaine perte de compétitivité de son industrie, à un besoin de renforcer la sécurité de l’approvisionnement énergétique du pays et à une obligation de participer à l’effort de diminution mondial des émissions de CO2 pour éviter le réchauffement climatique.

Or l’importance de cet effort et les engagements que doit prendre le Japon à l’effort commun doit faire l’objet de discussions lors du prochain G7 début juin puis à la Conférence Internationale sur le Climat de Paris en fin d’année.

Par ailleurs le nucléaire était, pour le pays, un élément majeur de la production d’électricité décarbonée, même si elle n’est pas considérée par les instances internationales comme une énergie renouvelable.Il représentait 30 pct de la production électrique japonaise avant Fukushima et les gouvernements de l’époque pensaient passer alors de 30 à 50pct d’électricité nucléaire.

Aujourd’hui les gouvernements actuels doivent rebâtir une politique énergétique nouvelle en tenant compte de ses contraintes techniques,de ses obligations et des réticences du peuple japonais. Le plan tentatif actuel de cette quadrature du cercle passe par le redémarrage d’une quinzaine de tranches d’içi 2030 et le passage de la durée de vie officielle autorisée de 40 ans à 60 ans comme c’est le cas dans la plupart des pays du monde. Sans ce prérequis, il ne sera pas possible d’aller au delà des 15 pct d’électricité décarbonée pour 2030.

Or le gouvernement nippon souhaiterait monter à un taux d’électricité décarbonée pour 2030 de 44 pct dont 22 pct d’origine nucléaire et les 22 autres pct d’origine « vraiment renouvelables », éolien , photovoltaïque et hydrauliques alors que ces dernières ne représentent que 10 pct actuellement.

Pour arriver à ce mix énergétique idéal, il faudra investir très lourdement, dans les renouvelables d’abord, mais aussi dans du nucléaire supplémentaire sous forme d’améliorations de centrales existantes pour permettre le passage de 40 à 60 ans de durée de vie mais aussi de centrales nouvelles !

Et encore même avec le plan ci dessus pour atteindre un tel mix, il ne permettra qu’une réduction des émissions de CO2 de 26 pct à l’horizon 2030, comparable à l’effort des autres pays industrialisés mais par rapport à la référence des émissions de 2013, les plus hautes jamais enregistrées au Japon après l’arrêt des réacteurs, et pas par rapport à celles des années 1990 ou 2005 comme celles prises en compte par les autres pays industrialisés.

C’est dire que sans nucléaire, il sera de toute évidence très difficile de respecter les exigences des membres du GIEC et de maîtriser les objectifs de réchauffement climatique que d’aucuns semblent vouloir nous imposer…

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