Le retour de la gauche en Grèce en fanfare

La victoire de Syriza était annoncée depuis un moment par la majorité des observateurs politiques. La question était de savoir quel serait son score et de combien serait l’écart avec Nouvelle démocratie. C’est chose faite et Alexis Tsipras n’aura pas besoin de chercher d’autres alliés que sa propre coalition.

Les bureaux de vote ont fermé à 18 heures (heure française) Selon un sondage sorti des urnes, Tsipras obtiendrait entre 35,5 et 39,5 %, alors que Nouvelle démocratie du premier ministre sortant Antonis Samaras se situe dans une fourchette de 23 à 27 %. Le nombre de sièges gagnés se situe entre 146 et 158, avec une majorité absolue à 151… La majorité pour gouverner seul est donc à la portée de Tsipras. C’est d’ors et déjà une victoire historique que le peuple grec a salué par une immense explosion de joie en plein centre d’Athènes. Et cette clameur vient résonner jusqu’au cœur des capitales européennes et à Bruxelles.

Ce sont donc 9,8 millions d’électeurs qui ont été convoqués aux urnes ce dimanche pour élire leurs 300 députés. Cette élection devrait aussi entériner la quasi disparition du Pasok et malheureusement consacrer aussi le parti d’extrême droit Aube dorée à la troisième place.

Cette élection a été placée sous le regard de l’ensemble des européens, tant les enjeux sont importants, à savoir que fera exactement Tsipras et jusqu’où ira-t-il ? Une sortie de l’Euro est-elle envisageable et comment pourra –t-il appliquer son programme sans s’attirer les foudres de Bruxelles et du FMI ?

Comment cette élection va impacter les prochaines élections générales en Espagne ave la montée en puissance du parti frère Pomédos ? En cas de victoire aussi en Espagne, cette tension de la gauche venue du sud ne va-t-elle pas à un moment donné peser sur la situation politique à la française ?

C’est en milieu de matinée que le président de Syriza est allé voter dans le quartier populaire d’Athènes, Kypséli où il réside, dans une cohue indescriptible de journalistes et de caméras venus du monde entier pour assister en direct à son triomphe. Ce sont plus de 900 journalistes internationaux qui ont fait le déplacement, alors qu’ils n’étaient que 700 pour suivre les législatives de 2012. Alexis Tsipras a du jouer des coudes, aidé en cela par ses deux gardes du corps, pour se hisser sur une table et haranguer les dizaines de militants qui l’encourageaient de la voix. C’est en grec, mais aussi en anglais qu’il s’est exprimé : « « Le choix est plus clair que jamais. Soit la troïka revient et poursuit le travail de Samaras et la catastrophique politique d’austérité, soit on va vers une renégociation dure et difficile avec nos partenaires pour reconquérir une vie digne. » Et il conclut par : « Notre avenir commun en Europe n’est pas celui de l’austérité, c’est celui de la démocratie, de la solidarité et de la coopération ».

Mais sera-t-il en mesure de créer une véritable administration fiscale et de faire payer les armateurs et le clergé ?

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