Quand le monde bascule vers le partage: l’Hébergement collaboratif

Publié le : 07 septembre 20184 mins de lecture

Autre bouleversement impulsé par Internet et les nouvelles habitudes de vie, l‘hébergement entre particuliers qui connait un succès fou d’un bout à l’autre du monde. Acteur majeur de ce changement,le site internet Airbnb, un drôle de nom venu parait il des origines du site qui visait la location à des visiteurs de catégorie modeste de passage, de …votre matelas gonflable. Un site de San Francisco. Il est devenu aujourd’hui un mastodonte qui propose 800 000 hébergements dans le monde soit plus que la chaîne hôtelière Intercontinental, leader mondial de l’hôtellerie, en offrant bien plus de variétés de logements et la facilité incontestable de la réservation aux voyageurs et du paiement qu’offre Internet.

Un mode d’hébergement qui a eu comme prédécesseur ce que l’on avait appellé le « couchsurfing », le déplacement de canapé en canapé, qui visait à créer une communauté généreuse offrant l’hospitalité aux voyageurs de passage.Un mode d’accueil empreint de générosité qui a disparu petit à petit.

Ce mode d’hebergement a connu un franc succès en France,deuxième marché mondial du site, où il représente 7 000 logements proposés à location dont la moitié sur Paris. Bien sur, c’est le moindre coût qui avait attiré dans un premier temps les visiteurs chez Airbnb mais rapidement, c’est le plaisir de la rencontre et de l’échange qui a pris le pas sur le seul aspect mercantile de ce type de vente. Airbnb a su aussi créer la confiance entre loueur et locataire par les commentaires disponibles sur le site et le profil des visiteurs.Au point que les loueurs apprécient désormais la rencontre avec les visiteurs et que ces derniers, eux, apprécient de pouvoir s’intégrer à la vie de la ville et en rencontrer les habitants.

Reste que le système à malheureusement des inconvénients certains. Les premiers insatisfaits sont les voisins qui voient défiler des visiteurs successifs qui peuvent être parfois bruyants et générer de l’insécurité. Des nuisances donc, dont se passeraient bien les copropriétaires et qui ont donné déjà lieu à des plaintes en justice.Arrivées tardives et bruyantes, départ dès l’aube, abus de boisson et cages d’escalier dégradées sont les principaux inconvénients de l’arrivée des « touristes » dans des copropriétés tranquilles.Le quartier du Marais ou les environs des Ramblas à Barcelone sont des quartiers où la densité de visiteurs tend à devenir trop importante.

Autres mécontents, les jeunes et les ménages modestes qui ont de plus en plus de difficultés à se loger correctement et qui voient les logements disponibles diminuer en nombre du fait de cette concurrence nouvelle et plus rémunératrice pour les propriétaires qui ne déclarent pas nécessairement ces revenus au fisc alors qu’ils en ont fait une activité professionnelle à part entière.

Enfin les mécontents en sont bien entendu les hôteliers qui ont vu une partie de leur clientèle leur échapper de ce fait.Paris s’est lancé de ce fait dans la chasse aux meublés touristiques illégaux et envisage de taxer ces locations.

Encore un effet internet, me direz vous. Sans doute mais ce n’est pas le dernier à nous affecter. Bonne chance donc à ce que l’on appelle dans le monde hôtelier, l’hébergement collaboratif

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