Un défi à l’autorité tout autant qu’à la laïcité

Publié le : 14 septembre 20183 mins de lecture

Épiphénomène, l’épisode des jupes longues est symptomatique de l’époque et des coups de boutoir régulièrement portés contre la République, son histoire et ses principes fondamentaux dont ici la laïcité. La réponse qui doit émaner de l’Etat doit être pédagogique, ferme et apaisante.

Face à des adolescentes insolentes qui s’abritent derrière des discours religieux pour défier l’autorité, il convient d’éviter tout emballement et instrumentalisation. Que les islamistes, les vrais, misent sur une stratégie de tensions vise et de crispations est une évidence. Qu’ils cherchent à créer la confusion entre respect des règles communes qui fondent la république et un racisme insidieux l’est tout autant.

La France, c’est la France avec ses lois et son histoire. C’est un pays béni des dieux ouvert et généreux contrairement à ce qu’affirment des esprits grincheux ou haineux dont les deux mamelles sont la victimisation et la repentance et qui voudraient nous faire croire que les Français sont d’horribles racistes.

La France au contraire peut être fière de son héritage des Lumières qui a pour corollaire la tolérance à l’égard des offenses aux êtres abstraits et aux symboles, crimes par essence sans victimes et qui donc ne peuvent faire l’objet d’une condamnation pénale.

La France peut s’honorer de son modèle de laïcité qui repose sur deux jambes comme aime à le rappeler Jean Glavany, celles du respect et du dépassement. Le respect des différences à travers l’antiracisme et la lutte contre les discriminations, mais aussi, le dépassement de nos différences pour construire ce qui nous est commun.

La république ce sont donc des droits mais aussi des devoirs. C’est ce qu’à sa façon l’équipe pédagogique du collège Léo-Lagrange de Charleville-Mézières a rappelé à Sarah, 15 ans, élève de 3e et à sa famille. Ce n’est pas la tenue qui a été rappelée à l’ordre mais bien un comportement général. Un prosélytisme revendiqué, une provocation recherchée et une volonté affichée de tester la résistance de l’équipe pédagogique de l’établissement scolaire.

Ce n’est pas la longueur de la jupe qu’il faut retenir mais le contexte et l’intention d’utiliser un vêtement quel qu’il soit pour défier les règles de vie commune à commencer par loi la loi du 15 mars 2004 sur « le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse » dans l’enseignement public. Et si demain l’école n’est plus un lieu où l’on apprend le respect de la loi, il y aura vraiment du souci à se faire.

À parcourir aussi : 110 ans après la loi du 9 décembre 1905, beaucoup reste à faire…

À consulter aussi : Et si la laïcité devenait un piège?

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