Valls … en sursis

Alors que se profilent des élections départementales catastrophiques pour le PS, le premier ministre, à sa manière reste « droit dans ses bottes». Déjà les couteaux s’aiguisent … prêt à frapper sans pitié. Il se bat, sûr de l’appui du président de la république et sûr d’incarner une ligne politique de gauche moderne, mais contestée par toute une partie de la gauche, y compris dans son propre camp.

Deux hiérarques de premier plan l’ont résolument pris dans leur ligne de mire. Jean-Marc Ayrault, toujours aussi désappointé de sa brutale éviction du gouvernement à l’issue des élections municipales désastreuses, lui reproche ouvertement d’avoir évincé les écologistes du gouvernement, et ce faisant divisant la gauche.

Pire, Claude Bartolone le président de l’assemblée nationale n’a pas hésité à s’afficher à l’occasion d’un meeting électoral avec Cécile Duflot et Anne Hidalgo. Il se positionne comme le défenseur de l’union de la gauche et comme prétendant à la succession de Manuel Valls. La première cartonne contre la politique de Manuel Valls à toutes les occasions, la seconde critique sa politique irresponsable en matière de lutte contre la pollution atmosphérique à Paris.

N’oublions pas Martine Aubry embusquée dans le nord et sa ville de Lille, qui avec ses amis, tonnera fort au lendemain de la défaite.

La loi Macron a été l’occasion pour lui de tester la résistance interne au groupe PS de l’assemblée, ce qui l’a tout de même amené à utiliser le 49.3 dans le doute de voir s’installer au grand jour une fronde socialiste au parlement. L’arme nucléaire de l’acceptation du texte sans broncher ou de la motion de censure a révélé l’ultime faille de son système de défense.

Manuel Valls devient le maillon faible de ce gouvernement, il endossera nécessairement l’échec de dimanche, et la multitude de conseillers départementaux éjectés du système électoral pèsera lourd en interne au PS.

C’est son avenir au gouvernement et son avenir présidentiel qui se jouent malgré lui. Seuls Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen sortiront, dans tous les cas, comme les grands vainqueurs de cette élection.

Il ne lui reste plus beaucoup de temps pour afficher des résultats économiques convaincants. Et si François Hollande en paiera le prix, il est tout aussi évident que Manuel Valls s’exposera à la vindicte populaire.

Sa mise en sursis est réelle dans les quinze jours qui viennent et ouvriront une voie de changement à la direction du gouvernement, avec une option plus à gauche. S’il reste … le temps lui sera compté pour prouver que sa ligne politique et économique est crédible. En cas d’insuccès il paiera le prix fort de ce quinquennat en plein naufrage.

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