Brèves de blog..pétrolières….Suite

  • Vous savez peut être que la Norvège a choisi de mettre en réserve les revenus tirés des recettes de ses exportations de pétrole et de gaz pour préparer l’avenir, c’est à dire la raréfaction de sa richesse pétrolière, et lui permettre de financer à terme le niveau de vie de ses populations et sa politique sociale et de santé pour les générations futures de « l’après pétrole ». Une politique sage qui lui a permis de constituer la plus grande « cagnotte » de la planète avec laquelle elle investit tous les ans les recettes de sa rente pétrolière dans des actions et obligations de sociétés et états du monde entier. Le dit fond vaut actuellement de l’ordre de 750 milliards d’euros auxquels s’ajoutent tous les ans de 27 à 30 milliards d’euros de recettes pétrolières immédiatement réinvesties. Cette année, du fait de la chute du prix du brut et du gaz, ce sont « seulement » 17 milliards d’euros qui sont rentrés dans le fond. Ce qui globalement et vu la considérable masse d’argent que représente déjà le fond norvégien n’a pas changé grand chose aux revenus du fond. Le fond est investi pour 35 à 40 pct environ en obligations, 5 pct dans l’immobilier et 60 pct sur des actions du monde entier. En 2014 ses placements obligataires lui ont rapportés 6,9 pct, et ses placement en actions de l’ordre de 8pct ce qui donne globalement un revenu de 7,5 pct. Sur une somme aussi importante, ca fait quidj mêmer de lm’rodre de 55 milliards d’euros !! Historiquement, il était investi en Europe mais a eu tendance à réorienter ses placements vers le marché américain plus attractif. De 2013 à 2014, le pourcentage de ses placements sur le Vieux Continent est ainsi passé de 45 à 39,3 Pct tandis que ceux aux Etats Unis étaient montés de 32,8 à 38,9 Pct. En 2015 et compte tenu de la politique de la BCE (Quantitative Easing) il est vraisemblable que nous assisterons à une évolution inverse. Au total, depuis 1988, le fond norvégien a réalisé une performance moyenne de son rendement de 5,8 pct. Heureux Norvégiens!
  • Le raffinage français, depuis des années, est dans une situation de pertes permanente entre le prix des bruts qu’il achète et celui des produits finis qu’ils en extraient,et qui sont cotés quotidiennement sur le marché de Rotterdam (ce que l’on appelle les Platt’s).La marge de raffinage ressort de la différence entre ces prix d’approvisionnement et la valorisation des produits sortis raffinerie. Elle est parfaitement connue des pouvoirs publics auxquels la profession déclare tous les mois ses coûts d’approvisionnement et qui ont accès aux Platt’s des produits finis.On estime qu’il faut en moyenne une marge de 30 dollars du baril pour que le raffinage puisse vivre Or ça fait des années que le raffinage français est en déficit permanent sans que cela ne tracasse en quoi que ce soit nos autorités. Sauf que « Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse » comme La Fontaine a déjà dit. Il n’est donc.pas anormal que le raffinage français et européen voit tous les ans ou tous les deux ans une de ses raffineries fermer.Par ailleurs il existe sur le marché un approvisionnement sur et suffisant pour pouvoir assurer la bonne marche de la France, et, dans le monde, des raffineries en nombre suffisant et de conception plus moderne pour nous approvisionner en produits de qualité à moindre coût.. Nos gouvernants s’en moquent  de toutes façons, car une raffinerie, ça représente certes un gros investiissement mais une usine à effectifs faibles pour les volumes produits ( 500 à 1000 personnes suivant le tonnage et la complexité de la raffinerie). Ce n’est donc qu’au moment même de la fermeture que la classe politique poussera des cris d »orfraies pour faire en sorte que l’on puisse conserver le plus longtemps possible un tel outil ouvert encore quelques années Etonnez vous que dans ces conditions,le raffinage français, et au dela européen, n’arrète pas de s’affaiblir. La charrette suivante c’est dans la rationalisation qui se profile dans la zone de Fos sur Mer/ Berre/ La Mède/Lavéra où régnaient 4 raffineries concurrentes depuis des décennies.Celle du chimiste LyondellBasell, ex Shell Berre, va fermer. Celle de Total à la Mède va être reconvertie en y arrétant les activités de raffinage et en reconvertissant les installations dans dans la production de biocarburants. Resteront quelques autres raffineries sur le territoire sans grande compétitivité et parfois situées dans des endroits à risques, comme celle de Donges traversée par la ligne du TGV (!!!) ou celle de Feyzin qui borde l’autoroute A6/7 (!!!) à la sortie de Lyon en zone urbaine.. En Europe,ce sont 25 à 30 pct des 79 raffineries existantes qui devraient disparaitre d’içi 2035/2040. Quatre en Grande Bretagne, Suisse, Italie vont être fermées cette année. et il restera encore 80 millions de tonnes d’excédent de capacité.
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