Compagnies du golfe:La réponse du berger à la bergère

Publié le : 16 septembre 20183 mins de lecture

J’avais eu l’occasion, dans un article du 7 mars, de vous rapporter les accusations portées par les compagnies aériennes américaines de subventions indues et deloyales faites à ces compagnies par leurs états sous diverses formes. Subventions qui expliqueraient la montée en puissance ultrarapides de ces compagnies qui, en quelques années, ont littéralement phagocité une bonne partie du marché de leurs concurrentes américaines et aussi européennes.

Bien sûr, le monde industriel a changé qui s’est tourné vers l’extrème orient, la Chine et les pays de l’Asie du Sud Est asiatique comme l’usine du monde pour répondre à la demande des pays développés et les Emirats Arabes Unis, biens sûr, se sont positionnés comme une escale intermédiaire entre ces deux pôles, le producteur et le consommateur. Ce n’est pourtant pas leur attractivité touristique qui justifie de se détourner des routes traditionnelles pour visiter les centres commerciaux de Dubai et qui justifieraient que se constituent des flottes de centaines d’Airbus A 380 pour les y amener.

Reste les prix très attractifs affichés pour les y amener et là on peut se poser la question, comme je le faisais dans ce message, du prix auquel ces compagnies ont accès pour leurs approvisionnement en kérosène, dans des pays pétroliers comme les Emirats Arabes Unis qui se sont en plus largement équipés de raffineries ultramodernes.

Curieusement, Emirates qui a commandé 50 Airbus A 380 en 2013 qui devraient être livrés tres bientot vient d’annoncer avoir décidé de changer de fournisseurs de moteurs. Le gagnant? le britannique Rolls Royce, le perdant? l’americain Engine Alliance, la joint venture entre Genéral Electric et Pratt et Whithney. Pour expliquer ce revirement, Emirates fait appel à ses bons souvenirs quand Rolls Royce quand la marque s’était sans doute montré très professionnelle pour équiper ses premiers Boeing 777,…  en 1999 tout de même. Emirates a néanmoins tenu à rappeler l’impact de ses investissements sur les pays dans lesquels ils ont été effectués.

Selon une étude de l’agence Frontier Economics,l’investissement dans 140 A 380 aurait crée 41 000 emplois en Europe pour une contre-valeur de 3,4 milliards d’euros et la décision de passer chez Rolls Royce aurait crée 7000 emplois en Grande Bretagne.De quoi justifier l’existence des compagnies du golfe, non?

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