Dans l’assiette

Il est 21 h 45 et l’orage du soir fracasse le silence. Tous les soirs, depuis une quinzaine, le ciel s’épand et s’épanche. Mais il ne fait ça que la nuit, ou presque. Ça, ça m’en bouche un coin ! J’ai calé une serviette éponge en guise de boudin de porte pour empêcher les grenouilles et autres serpents de venir se réfugier dans ma chambre.

Et puisque ça m’en bouche un coin… je réfléchis aux plaisirs de la bouche.

J’ai fait, à plusieurs reprises, des allusions sur la production ougandaise. En fait, les arbres fruitiers sont pléthores. Devant l’administration, l’autre jour, je me suis dit qu’il y avait un sacré paquet de noyers – que je croyais…-. Les arbres portent de petits fruits verts dont la peau ressemble à celle de la noix fraiche. Ben… ce sont des petites mangues qui viennent de naître. Les branches ploient sous le poids des mangues. Et je pense que chacun doit attraper le fruit quand l’envie d’en croquer lui vient.

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Cet arbre-là, par exemple… de la même façon, j’ai cru que c’était un poirier. Je suis myope et je voyais des fruits en forme de poire… Je me suis rapprochée.

Mazette ! Mais c’est…

… un avocatier. Je viens juste de m’en apercevoir. Du coup, je me dis qu’on ne reconnait que ce qu’on connait. Et qu’on attribue à ce qu’on ne connait pas l’apparence de ce qu’on connait. Hou ben ! C’est compliqué !

L’Ouganda, donc, produit suffisamment de nourriture pour ses citoyens. Je pense d’ailleurs que ce pays accueille également des errants, des réfugiés, et que s’il le fait volontiers c’est qu’il est en autosuffisance alimentaire. Les deux tiers de la population sont des paysans. Tout pousse, de partout, en plus. Et chacun récupère un bout de terrain pour planter ses haricots rouges. Mes amis ougandais étaient très étonnés quand je leur ai expliqué qu’en France, il n’était pas possible de prendre une bêche et d’organiser un potager au pied de son immeuble…

En fait, je me nourris simplement : des fruits, des légumes, et ce que je dégote dans les supermarchés, en général tenus, ici à Jinja, par des indiens. Je trouve un fromage qui se dit être du cheddar, et des saucisses genre knakies. Ils ont en commun d’avoir presque la même consistance, mais pas tout à fait le même goût. Pas de calendos, pas de sauciflard, pas de baguette, pas de pinard français. Par contre, je trouve des produits italiens en pagaille… Y’aurait-y pas un débouché pour l’industrie agroalimentaire française ?

La gastronomie locale me tente moyen… Le posho, sorte de pâte de maïs et le matokée, purée de banane verte, j’ai goûté… j’ai pas aimé. Et comme j’ai pas aimé, j’ai pas pris de photo.

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