Iter, International Thermonuclear Experimental Reactor, ou Réacteur Thermonucléaire Expérimental International, vous savez que c’est un projet pharaonique de maîtrise des réactions nucléaires de fusion qui doit nous conduire à terme dans 50 ou 100 ans à l’énergie inépuisable dont notre planète et les fourmis qui s’y agitent dessus, nous mêmes les humains, ont ou auront absolument besoin.Par réaction nucléaire de fusion on entend certes la réaction que nous avons réussi à réaliser dans la Bombe atomique dite H mais aussi la reproduction des réactions de ce type qui se produisent en permanence à la surface du soleil et se traduisent par l’envoi dans la galaxie et sur la terre de l’énergie solaire qui nous réchauffe .
Nous avons su déjà réaliser la réaction nucléaire de fission dans la bombe atomique dite A et la maîtriser dans les centrales nucléaires qui nous fournissent notre électricité. Maîtriser par contre celle de fusion est une autre histoire, tellement l’énergie produite dans cette dernière est sans commune mesure avec celle des réactions de fission. Vous savez peut être aussi que concrétement il se traduit par la construction, en cours actuellement, d’un établissement de recherche et de développement à Cadarache avec la participation des plus grandes nations du monde car un tel projet implique toute la planète dans les domaines scientifiques et financiers.
Un sommet Iter se tient cette semaine à St Petersbourg pour faire un point d’étape sur la construction du site et sur les avancées techniques qui doivent accompagner cette construction.Il regroupe les scientifiques de 35 pays dont ceux de l’Union Européenne et celui de la Russie qui en a été et en est toujours un des leader technique. C’est en effet le spécialiste soviétique Evguéni Velikhov qui avait proposé dès 1985 aux spécialistes américains, européens et japonais de créer un tel réacteur sur la base du dispositif Tokamak développé par les scientifiques soviétiques.Il fallut un quart de siècle pour que cette proposition se transforme en 2011 en un projet industriel financé par les dit pays qui représentent 80 pct du Produit Intérieur brut mondial.
Les avantages de ce réacteur, outre la quantité d’energie qu’il est capable de produire est qu’il est nettement plus sur que les réacteurs actuels de part la quantité comparativement plus faible des éléments radioactifs qu’il contient, et la quasi impossibilité que son cœur ne puisse fondre
Les travaux de construction avancent normalement sans gros retard comme il est d’usage pour un tel projet et les éléments les plus critiques, la première enceinte en Beryllium,ou les matériaux supraconducteurs fabriqués par les russes sont en ligne avec les délais de réalisation projetés.
La situation politique sur le plan mondial reste un obstacle potentiel à l’avancement du projet mais jusquà présent n’ont pas eu d’impact sur son avancement car d’après le leader russe ,Anatoli Krasselnikov, » Le projet est tellement significatif pour toute l’humanité que les désaccords du moment perdent du coup de leur importance ». Acceptons en l’augure !
Reste que l‘énormité du projet en terme financier constitue un obstacle majeur en ces temps de disette économique. Espérons néanmoins que les difficultés qui pourront se présenter dans ce domaine seront surmontées…