L’imbroglio du cas de Vincent Lambert.

L’affaire de Vincent Lambert a donné lieu à une grande bataille juridique entre différents intervenants dans ce drame humain, celui d’un accidenté de la route de 32 ans, tétraplégique, puis en état dit pauci-relationnel, c’est à dire de conscience minimale,au sortir d’un coma profond mais sans possibilité de revenir à un vie relationnelle du fait de l’irréversibilité de ses lésions cérébrales et motrices.

Il est maintenu dans cet état depuis son accident grâce à de l’hydratation permanente et à la nourriture par sonde tout en respirant sans assistance. Il n’est donc pas en fin de vie mais ne pourrait pas vivre sans assistance hospitalière. Il tombe malheureusement pour ses proches dans une faille de la législation qui ne reconnait pas l’état pauci-relationnel ou tout au moins ne recommande pas un arrêt de traitement dans un tel cas.

Il a été soumis à des attitudes contradictoires de son entourage sur sa possibilité de fin de vie, avec sa femme et six de ses frères et sœurs acceptant l’arrêt des soins, et ses parents et deux de ses autres frères et sœurs les refusant. Vu la vacuité de la législation, les autorités hospitalières ont procédé à l’arrêt des soins et de l’alimentation par deux fois à la demande de son épouse, puis ont été condamnées à reprendre les soins par les tribunaux administratifs. Le Conseil d’Etat, la plus haute cour de la justice administrative, saisie, a jugé légal le processus de fin de vie engagé par le CHU de Reims où il est hospitalisé.

Les parents ayant fait appel auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, celle çi vient de confirmer également le processus d’arrêt des soins qui maintiennent artificiellement en vie Vincent Lambert.

Son cas est donc en principe jugé sans aucune possibilité de recours. Il reste à passer à l’acte qui n’est pas un acte pour donner la mort comme on peut lire içi ou là mais d’arrêter les soins et de laisser la nature en décider elle même en fonction des capacités physiques de Vincent Lambert. Visiblement nous sommes moins bons dans l’action que dans la discussion juridico-philosophique.Un autre instance totalement silencieuse, c’est la Sécurité Sociale qui finance les soins et risque de les financer à vie si les jugements ne sont pas appliqués comme cela semble être la demande d’un des deux camps.

Jusqu’içi elle était, à juste titre, totalement silencieuse. Peut être devrait elle, maintenant, remettre le malade à la disposition de ses parents pour qu’ils en assurent eux mêmes la garde et le maintien des soins?

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