Mad about the boy

Mad about the boy – Helen Fielding Editeur : Jonathan Cape (Octobre 2013)

Dans ce troisième épisode des aventures de Bridget Jones, la situation a bien changé. Bridget a cinquante et un ans, elle est veuve et élève seule ses deux enfants depuis la mort accidentelle de Marc Darcy, cinq ans auparavant. Quand le livre démarre, Bridget a une relation amoureuse avec un jeune homme de vingt-neuf ans, et elle s’interroge sur la nécessité de le présenter à ses enfants. Débute alors un long flashback pour expliquer comment elle en est arrivée là, après une vie de nonne depuis son veuvage.

Sous l’influence de ses amis, Bridget a décidé de reprendre sa vie de femme en main et de chercher l’âme sœur. Tout a commencé évidemment par un régime, et puis Bridget a dû se mettre aux nouveaux outils de communication, Twitter, site de rencontres, etc. Elle a voulu également retrouver une activité professionnelle et a commencé à écrire un scénario pour adapter la pièce d’Ibsen, Hedda Gabler, en la transposant à Londres, de nos jours. De ce côté-là, ce n’est pas simple non plus pour Bridget, car le producteur veut absolument que l’histoire se déroule en Californie, sur un yacht.

Voilà rapidement résumé ce gros livre de 400 pages, bien trop long à mon goût, et que j’ai failli abandonner à plusieurs reprises. Il a fallu que je me convainque de l’intérêt de lire de l’anglais pour persévérer dans cette succession de gags loufoques et répétitifs, d’où émerge péniblement un peu de sensibilité dans les pages qui traitent de sujets plus sérieux : l’éducation des enfants et leurs difficultés à vivre sans père,  la place de la femme veuve dans la société et la sortie du deuil, la relation amoureuse avec un homme plus jeune.

Évidemment, avec Bridget Jones, je m’attendais à de la fantaisie, et j’aurais été déçue s’il n’y en avait pas eu. Mais il y a aussi beaucoup de longueurs qui nuisent au rythme, ça tourne un peu en rond et puis, sur la fin, les évènements se précipitent. Lorsque Bridget comprend qu’elle est amoureuse d’un homme qu’elle rencontre très souvent et qu’il partage peut-être son inclination, tout est expédié en vingt pages. Bref, une déception. Il paraît qu’une adaptation cinématographique de cet épisode est en cours. Peut-être que l’histoire passera mieux au cinéma. Mais sur le papier, cette fois, trop d’invraisemblances ou de redites. Dommage !

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