Tourisme et langues vivantes

Publié le : 14 septembre 20185 mins de lecture

Je e trouvais l’autre jour au cœur de la ville de Lyon, tout près de la place Bellecour, dans une boutique de soins de beauté où j’allais rechercher mon épouse. Un couple d’américains s’y trouvaient dont  la dame venait de se casser un ongle et cherchait quelqu’un pour le remettre en état. Que croyez vous qu’il se passa? Absolument personne dans la boutique de fut capable d’annoner un seul mot en anglais.

Nous fumes donc les interprêtes qui permirent à ce couple d’américains de se faire porter assistance.

Quasiment en même temps ,notre Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International, Laurent Fabius, annoncait un plan de dynamisation des activités touristiques et hôtelières avec toute une liste de point d’amélioration à mettre en place avec des dates et des responsables, bref un vrai plan « industriel » comme les vrais industriels savent en faire. Bravo, Monsieur le Ministre, et quel dommage que les divers gouvernements de tous bords qui se sont succédés depuis des décennies aient toujours contemplés cette industrie comme un du acquis qui ne demandait aucun effort de leur part pour croitre et embellir tous les ans. A l’exception de Monsieur Novelli qui, il y a 6 ans, avait commis une loi de Développement et de Modernisation des services touristiques utile et bien pensée.

A l’heure où nous venons de nous faire dépasser par la Grande Bretagne comme Premier pays touristique au monde,espérons que cette initiative sera suivi d’effet, car le défaut du programme c’est que  nombre de ses actions et futurs résultats dépendent des efforts d’autes ministères.Et en premier lieu de l’Education Nationale qui a la lourde tache d’améliorer le niveau d’anglais de nos  compatriotes. 

Or toute personne qui  a vécu à l’étranger avec ses enfants sait qu’il n’est pas difficile d’apprendre les langues à condition que vous le fassiez quand le cerveau est le plus malléable et réceptif, dans la petite enfance.Je reviens de Norvège où j’ai de la famille qui y vit avec deux petits garçons de 3 et 4 ans et demi qui vont au Kinder garten, l’équivalent en mieux de la maternelle (si, sI!!) et à cet age ils sont capables de passer quasi instantanément du norvégien au français, comme leur mère, à l’anglais, comme leur père, et même à la langue des signes qu’on leur apprend à l’école. Etonnant non?

En France, on(NVB) nous dit que l’apprentissage des langues commence en CE1 et que les professeurs des écoles ont été formés depuis 2008 à enseigner les langues vivantes! Sinon c’est en 6ème que l’on commence l’anglais et, depuis la récente réforme, une seconde langue en 5ème. Sera t elle utile? J’en doute tant la prééminence de l’anglais est forte dans le monde. A mon sens il vaut mieux très bien parler l’anglais que parler deux langues moyennement. Madame Vallaud Belkacem et sa batterie de pédagogues expérimentés doivent penser autrement…

Le résultat de cet apprentissage semble par contre moins brillant qu’annoncé initialement.Il semble que le niveau atteint péniblement à l’entrée en sixième  consiste à savoir prononcer les jours de la semaine et les couleurs dans la langue de Shakespeare! La faute apparemment à la formation des maîtres qui s’est borné à les « habiliter » à enseigner l’anglais jusqu’en 2007, année où il est apparu une épreuve d’ anglais au concours de professeur des écoles.Et sur les 54 heures annuelles théoriquement prévues (1h30/Semaine), on s’aperçoit qu’elles passent souvent à la trappe au profit des maths ou du français, et que de toutes façons elles sont insuffisantes pour atteindre un niveau minimal.

C’est ainsi que l’on enseigne l’anglais dans le pays qui prétend rester le premier pays touristique au monde. Je passe bien sur sur le mépris de activités de service dans ce pays, l’amabilité tout juste limite et le manque de compétitivité de cette industrie, comme les autres, lié au surcout écrasant de la fonction publique et des charges sociales. Et pourtant cette industrie mal aimé représente 7 à 8 pct de PIB et 1 million d’emplois.

Il a du boulot pour la faire passer, comme Laurent Fabius l’espère, de 84 millions de visiteurs à 100 millions en 2020.

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