Un marché émergent, la déconstruction

Vous vous souvenez peut être du tour de monde de notre précédent porte avion, le Foch, qui après être parti se faire démonter au Bangladesh dans des conditions que l’on peut imaginer assez pitoyable, revint piteusement au pays pour y trouver un chantier naval qui veuille bien l’accueillir. Depuis il semble que nous ayons trouvé une filière franco-française qui soit capable de prendre en charge de tels travaux et que donc la bourde du Foch ne puisse se reproduire. Une bourde d’évitée, c’est toujours ça de gagné, doit penser Emmanuel Valls.

Car le marché de la déconstruction, que ce soit des bateaux,des plateformes pétrolières, des cargos ou des matériels terrestres, roulants ( trains) volants ou fixes (centrales nucléaires) se précise. Comme d’habitude en France, vous avez une bonne chance de rencontrer dans ces filières émergentes à forte clientèle d’état, des filiales des ex Générales ou Lyonnaise des Eaux. En l’occurence,il s’agit de Véolia qui a monté à Bassens une filiale appelée Bartin Recycling qui a déjà déconstruite la croiseur Colbert et qui va très prochainement s’attaquer à un autre bateau de la Marine Nationale, mythique celui la, la Jeanne d’Arc, ou la Jââânne comme on la baptisait pluton à la télévision, le navire école de la Marine.

Un bateau de près de 9000 tonnes, qui nécessitera pour son démontage une cale sèche de 240 m de long. Il en coûtera 11,5 millions d’euros à la Marine Nationale, qui seront compensés partiellement par la revente de la ferraille. Il nécessitera 32 mois avec une cinquantaine d’emplois.

Le cadre réglementaire de tels démantèlement ayant été sévérité récemment, le marché commence à émerger rapidement et devrait d’après Véolia atteindre les 5 millards d’euros sur le plan mondial d’içi 2020, alors qu’il stagnait à 200 millions il y a seulement 2 ans. Rien qu’en 2014, Véolia a conclut, pour 200 millions d(‘euros cette année. Outre le Colbert et la Jeanne d’Arc, Véolia a engrangé 6 sous-marins nucléaires, une plateforme pétrolière norvégienne et 300 rames du RER A. Il spécialise ses sites suivant les matériels à démanteler, Bassens pour les bateaux, Troyes pour le ferroviaire et des sites en Ecosse et Norvège pour les ptateformes.

Dans un avenir proche, Véolia entend ouvrir un site de démantèlement sur la côte chinoise pour bénéficier de l’age avancé de la flotte civile dans la région puis un site dans le golfe du Mexique pour les centaines de plateformes qui vont arriver la bas en fin de vie.Véolia s’est même porté candidat à intervenir sur les centrales de Marcoule et Cadarache pour leur parties faiblement radioactives

Véolia avait annoncé officiellement en janvier 2013 vouloir faire de la déconstruction un de ses relais de croissance. Il semble en effet bien parti pour y réussir…

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