Debian 8, Cinnamon et MATE, c’est joli ?

Je suis devenu par la force des choses un utilisateur du bureau XFCE. J’ai bien tenté de m’adapter aux nouveaux bureaux proposés, que ce soit Gnome 3 ou Unity, mais j’avoue être revenu à chaque fois au point de départ. Sur mon portable j’utilise la distribution GNU/Linux XUbuntu. J’avais bien tenté d’installer une Debian 7 pour finalement revenir à Ubuntu. La faute aux composants matériels du portable dont notamment la carte graphique Nvidia et son système Optimus et quelques soucis avec le Bluetooth. Concernant ce dernier point le pilote propriétaire NVidia intégré dans le version 14.04 de XUbuntu simplifie grandement la vie même si Bumblebee faisait très bien le travail.

Un des bureaux qui avait attiré mon attention et que j’avais utilisé pendant un moement fut Cinnamon. Ce bureau est issu de la distribution Linux Mint. Cependant son utilisation sur une Ubuntu avait à la longue posé des problèmes de stabilité me forçant à chercher une alternative. Ce fut XFCE et son menu Whisker qui m’apporta la solution. Complété par le logiciel Synapse qui permet d’accéder rapidement à des applications, répertoires ou images sans se servir de la souris, voilà un environnement répondant à mes besoins.

Avec la sortie de la version 8 de Debian, deux nouveaux bureaux sont proposés à l’installation : Cinnamon et MATE. Le dernier était disponible dans les dépôts backport de la version 7 Wheezy, mais ce n’était pas le cas de Cinnamon.

Voyons donc ce que donne l’intégration de ce bureau dans Debian 8. Ce qui me permet au passage de tester cette nouvelle version dans un usage poste de travail. Je vais utiliser une machine virtuelle comme toujours dans ce genre de test. Sur ce point je suis les méthodes de l’ami Fred  et j’utilise VirtualBox.

Petit aparté concernant VirtualBox et Debian 8. Si vous utilisez la version 4.3.10 des dépôts de la version 14.04 d’Ubuntu, sachez que l’installation des add-ons ne fonctionnera pas. J’ai dû désinstaller cette version et installer le package fournit sur le site de VirtualBox de la version 4.3.26. A partir de là les add-ons ont bien voulus s’installer correctement. Voici les commandes utilisées :

apt-get install build-essential module-assistant
m-a prepare
sh /media/cdrom/VBoxLinuxAdditions.run

Une fois les modules installés, Cinnamon acceptera de fonctionner sans passer par le mode de « rendu logiciel ».

Je passe sur l’installation en mode graphique de Debian 8 qui ne pose aucun souci particulier. J’en arrive à l’écran me proposant le choix du ou des bureaux à installer et je choisis Cinnamon et MATE. Pour ce dernier, cela me donnera l’occasion de voir où en est de ce projet.

Je ne sais pas trop à quoi m’attendre du côté de Cinnamon. J’ai en tête l’interface dont je disposais sous Ubuntu ou celle vue sur Linux Mint. C’était « joli »  Que va-t-il en rester sous Debian… Roulement de tambour et suspens.

C’est pas mal. On retrouve les effets de transparence, les ombrages et le look très propre de Cinnamon. Certes le jeu d’icône est un peu vieillot, mais c’est celui de Debian et rien ne vous empêche d’en ajouter par la suite. C’est Nemo l’explorateur de fichiers de Cinnamon qui est proposé par défaut. Un bon point, car je le préfère à Thunar de XFCE que je remplace systématiquement par Nautilus l’explorateur de fichier de Gnome. Je retrouve sinon tout ce qui rend Cinnamon sympa avec une approche traditionnelle de mon bureau de travail.

Voyons MATE maintenant.

Bon, c’est du bon vieux look Gnome 2 et cela reste extrêmement classique. Pour les inconditionnels de cette version ce qui est par essence le but de MATE.

Si je devais demain installer un poste sous Debian pour mes besoins, c’est donc Cinnamon que j’installerais au détriment de XFCE. C’est un choix arbitraire au sortir d’une rapide utilisation. C’est un choix purement esthétique, car l’empreinte mémoire de Cinnamon est plus importante que celle de MATE ou encore XFCE. D’après mes tests, MATE et XFCE font jeu égal sur ce plan. Sur une machine un peu légère, cela peut faire la différence.

Cependant, je n’oublie pas la prochaine version 2.0 de HanyLinux dont j’ai testé la version bêta dernièrement basée sur Debian 8 et qui met en œuvre XFCE. HandyLinux reste pour moi la distribution de référence pour le poste de travail du débutant (tant que la configuration matérielle n’est pas trop sophistiquée). Pour un utilisateur plus avancé venant de Windows, j’opterais pour Cinnamon qui lui offrira un rendu plus flatteur. Cela peut sembler futile, mais cela fait souvent la différence.

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