Le baromètre semestriel des grandes villes sur les réseaux sociaux, sixième édition

Les collectivités locales investissent de plus en plus les réseaux sociaux. Et le succès est au rendez-vous ! En effet si la progression du nombre de fans est modeste, on constate un engagement des fans Facebook de plus en plus important. Un gage de qualité ! Pour Twitter, la progression est moins nette mais elle existe.

Une très grande majorité des villes ont compris l’intérêt d’entretenir des « conversations » avec leur population. Et elles s’en portent plutôt bien. Les intervenants sur les pages professionnelles Facebook et sur les comptes Twitter se sont considérablement professionnalisés. A mon niveau, je constate une demande de formation croissante au CNFPT. Etre acteur sur les réseaux sociaux est de moins en moins sujet à l’improvisation.

Le social web se développe et la seule mise à disposition d’un site web pour une collectivité ne suffit plus.

Ce baromètre étudie des données générales propres aux villes, les évolutions depuis le précédent baromètre et plus particulièrement une période de 7 jours. Pour cette édition du baromètre, il s’agit du 23 au 29 mai 2015 pour Twitter et du 25 au 31 mai pour Facebook.

Les pages Facebook ou les comptes Twitter recensés ici sont ceux qui sont signalés par les collectivités sur les pages d’accueil de leurs sites ou qui m’ont été indiqués directement.

Depuis la dernière édition du baromètre, on peut constater des nouveautés :

  • Un compte Twitter et une page Facebook pour Limoges, Nîmes et Caen ;
  • Un compte Twitter pour Lille et Mulhouse ;
  • Angers change de compte Twitter et devient @angers. La précédente adresse compte les aventures de René 1er d’Anjou ;
  • Rouen change de compte Twitter et devient @Rouen. La précédente renvoie vers la nouvelle ;
  • Une nouvelle page Facebook a été créée pour Amiens métropole ;
  • La Ville de Dijon entre dans les tableaux Facebook de cette édition.

39 villes de plus de 100 000 habitants signalent désormais une présence sur Facebook, soit 95 % de ces collectivités territoriales. Seules les villes du Mans et de Montpellier figurent aux abonnés absents.

35 grandes villes annoncent désormais un compte Twitter, soit 85 % des collectivités. Seules les Villes de Dijon, Le Havre, Le Mans, Montpellier, Saint Paul de la Réunion et Villeurbanne n’annoncent toujours pas de compte Twitter.

Modeste progression du nombre de comptes Instagram, Google+ et Pinterest mais…

Les tableaux récapitulatifs situés en fin de baromètre montre bien l’évolution de la présence des Villes sur les réseaux sociaux.

  • Instagram : 17 Villes présentes au lieu de 15 sur le précédent baromètre ;
  • Google+ : 7 Villes au lieu de 5 ;
  • Pinterest : 7 Villes (stable)

En matière de dynamisme le verdict est sans appel. Pour Instagram, 16 villes sur 17 ont publié dans les 30 jours qui précédaient. L’engagement est à la hauteur, le nombre de j’aime est très encourageant. Dans certains cas le message des collectivités sur ce réseau n’est pourtant pas défini.

Pour Google+ et Pinterest, c’est la catastrophe. Sur Google+, seules les Villes d’Angers, Lyon et Orléans ont été actives dans le dernier mois. Quant à l’engagement, il est inexistant. Sur Pinterest, Angers, Lille, Paris et Toulouse sont actives mais avec un engagement des plus consternants.

Sur Facebook, Lyon progresse et Paris enregistre un fort engagement des fans

La baisse généralisée du nombre de fans opérée par Facebook le 12 mars 2015 a laissé des traces. Si Paris a aujourd’hui (date de publication du billet) totalement rattrapé son retard, ce n’est toujours pas le cas de Grenoble.

Le premier tableau classe les villes en fonction du nombre de fans. Belle progression de la page Facebook de la Ville de Lyon qui passe de la huitième à la cinquième place. Le nombre de ses fans en 8 mois a plus que triplé. Aix en Provence progresse de 20 places, Lille de 14. La progression moyenne du nombre de fans pour les 39 communes est de 8 % sur cette période de huit mois.

Le deuxième tableau permet de comparer le nombre de fans au nombre d’habitants de la commune. Il est naturellement plus facile d’obtenir un grand nombre de fans dans une ville à forte population que dans une ville à la population plus modeste. Cette donnée mérite cependant d’être relativisée en fonction du contexte (ville touristique par exemple). Le haut du tableau est inchangé.

Le troisième tableau permet de juger la participation des fans à la vie de la page. La première colonne englobe toutes les interactions dont dispose un fan : commentaires, réponses, like sur les commentaires, like sur les publications, partages, autres publications et like sur ces dernières, ce sur une période de sept jours.

Sur certaines pages les « autres publications » apportent une réelle valeur ajoutée aux pages et complète de manière intéressante l’action du Community manager.

Globalement, l’engagement progresse en 8 mois de 81 %.

Le nombre de publications en moyenne par semaine est stable ce qui permet d’apprécier davantage la progression de l’engagement.

Le quatrième tableau permet de constater combien il faut de fans pour obtenir une interaction en moyenne. On trouve dix-huit villes avec un rapport nombre de fans pour une interaction inférieur à 10. On ne comptait que seize villes dans cette situation, il y a 8 mois. Le nombre d’interaction par post varie fortement d’une ville à l’autre, de 1 847 pour Paris à 12 pour Dijon.

Présence sur Twitter : Paris progresse très fortement et Lyon gagne onze places

35 grandes villes ont un compte Twitter. Le premier tableau classe les villes en fonction du nombre d’abonnés. Paris fait plus que doubler son nombre d’abonnés. Même si la progression est beaucoup plus modeste, Lyon gagne onze places par rapport au précédent baromètre. Le haut du tableau est plus sujet à variation que d’ordinaire.

Le tableau suivant donne le ratio nombre d’habitants / nombre d’abonnés. Paris et Nice gagnent trois places, Lyon en gagne douze.

Le nombre de tweets, observé sur huit mois est très différent d’une ville à l’autre. La moyenne de publication augmente légèrement pour ce baromètre et se situe à 5 tweets par jour, une moyenne qui cache de grandes diversités : de 6 tweets par semaine pour la Ville de Nancy à 18 tweets par jour pour la Ville d’Angers.

Perpignan persiste à ne plus publier et ce depuis le 19 novembre 2013 mais voit son nombre d’abonnés tout de même progresser.

Le quatrième tableau observe le type de publication : publications et retweets. Metz affiche jusqu’à 73 % de retweet, tandis que Marseille, Mulhouse, Reims et Saint-Denis-de-la-Réunion n’en font pas.

Le tableau fournit par ailleurs une indication quant à l’interactivité des abonnés avec le compte. Il est impossible de juger de l’interactivité réelle des comptes Twitter des villes sans un accès au module de statistiques. Cependant Twitter nous fournit pour chaque tweet émis par la commune, le nombre de retweets et le nombre de mis en favoris. Certes, le nombre de retweets formulé par les deux lettres RT ne sont pas pris en compte. Les retweets à partir des retweets fait par les villes ne le sont pas davantage.

Le chiffre est donc donné à titre indicatif et est sous-estimé par rapport à la réalité. Le critère retenu a au moins l’avantage d’être calculé de la même façon pour toutes les communes et peut donc faire l’objet de comparaisons.

En conclusion

On observe que trois villes n’ont toujours pas personnalisé le nom de leur page sur Facebook. L’adresse qui mène à leur page contient encore des séries de chiffres. Il s’agit des villes de Brest, Metz et de Saint-Etienne. Une situation étonnante alors que tous les nouveaux entrants ont personnalisé la leur.

Sur Twitter, on constate de plus en plus de retweet entre le compte de la Ville et celui de leurs élus.

Pour finir, voici le désormais traditionnel récapitulatif de la présence des collectivités sur les réseaux sociaux.

Amis lecteurs, je suis à votre écoute pour toute suggestion permettant de rendre plus efficace ce baromètre et ses analyses. Je vous donne rendez-vous dans six mois pour une prochaine édition du baromètre des villes de plus de 100 000 habitants et dans deux mois pour celui des Régions.

La dernière édition du baromètre concernant les Régions est disponible ici.

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