Réchauffement climatique: La fonte de permafrost est-elle irréversible ?

Publié le : 11 août 20214 mins de lecture

Le permafrost, ou en français pergelisol est cette épaisseur de terre qui dans les zones du grand nord, reste gelée en permanence toute l’année. Il se présente soit de manière continu sous les latitudes les plus nordiques, soit sous forme discontinue un peu plus au sud, soit sous forme sporadique, généralement en altitude comme dans les Alpes.

La partie gelée en permanence peut être surmontée d’une couche de surface de quelques mètres, dite couche active ou Mollisol , qui fond l’été et regèle l’hiver. Quand il fond il peut provoquer un affaissement du sol  qui donne naissance avec les pluies à des mares ou étangs que l’on appelle thermokarst. Enfin, le permafrost peut conserver indéfiniment toute formes de vie, comme le virus géant baptisé Mollivirus Sibéricum , vieux de 30 000 ans, qui a pu être réactivé par une équipe de scientifiques récemment.

Avec le réchauffement climatique, le permafrost a tendance à fondre ce qui perturbe le mode de vie des humains et des animaux qui y vivent. La capture des phoques ou des caribous y devient aléatoire et menace la pérennité des peuples qui y vivent.Il s’étend dans l’hémisphère nord de l’Alaska à la Sibérie orientale sur 25 millions de kilomètres carrés soit un quart des terres émergées de cet hémisphère.

Que se passe  t il donc dans cette zone de la planète quand on assiste au réchauffement climatique? Curieusement, le GIEC dans ses multiples rapports, n’en dit rien. Alors que, pour certains experts, c’est une source potentielle de CO2 qui est loin d’être négligeable. Lorsque la chaleur de l’air est suffisante, en effet, les bactéries qui y sont gelées, se réveillent et commencent à consommer les éléments organiques qui y sont à demeure également et en particulier leur carbone pour le transformer en CO2 ou en CH4 , le méthane, si elles se trouvent en milieu dépourvu d’oxygène ( anaérobie).

Pour l’instant, ce sont des émissions marginales par rapport à la masse des autres ce qui explique peut être pourquoi le GIEC ne les a pas prises en compte.Il y a pourtant deux fois plus de carbone dans le permafrost que dans toute l’atmosphère. soit des milliards de tonnes dont une partie viendra s’ajouter aux GES déjà présents dans l’atmosphère. Il existe un programme scientifique, le programme ATP, Accélération de la Fonte du Permafrost, qui est censé étudier la question mais il faudra des années de travail pour avoir une meilleure évaluation du risque lié au dégel du permafrost et à l’évolution de la végétation qui intervient également dans les émissions finales. Tout ce que l’on sait, c’est que, si tout le permafrost fondait, cela pourrait multiplier par deux ou trois la teneur en CO2 de l’atmosphère.

A suivre donc avec attention

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