Le dispositif est prêt, la mise en scène écrite, c’est jeudi que l’ancien président de la république a annoncé son retour sur la scène politique en postulant à la présidence de l’UMP. Il a ainsi pris de court tout le monde, laissant entendre que ce serait dimanche. Ses adieux à la politique auront donc été de brève durée. Faisant ainsi, il annonce implicitement sa candidature à l’élection présidentielle de mai 2017.

L’annonce n’est pas banale … l’individu encore moins. Après avoir ruiné la France, jeter le discrédit sur la fonction présidentielle, affaibli son parti, l’UMP en le criblant de dettes … il a le culot de revenir pour se présenter dans la peau du sauveur, de l’UMP dans un premier temps, et de la France par la suite. On entend déjà le bruit des casseroles retentir dans le sillon de son passage.

Même si ce retour devrait permettre à Francois Hollande de reprendre un peu d’air, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la démocratie… en piteux état. Déjà Nicolas Sarkozy par sa hargne et son mépris avait mis à mal la République, son retour va « incendier » le camp de la droite, le calciner … Qui peut imaginer encore qu’une bonne partie des cadres de l’UMP vont sagement se ranger derrière la bannière de celui qui les a mené de débâcles électorales en débâcles électorales… Si certains des barons ont promptement retourné leur veste (Wauquiez, Baroin, Woerth, Morano etc..) d’autres, Bruno Lemaire en particulier ne sont pas prêts à s’effacer.

La grande inconnue reste celle d’Alain Juppé … mais il est assez lucide pour savoir qu’une fois Sarkozy installé à la présidence de l’UMP, les pratiques de pouvoir, de manipulation, de tricherie et de clans feront le reste et rien ne résistera alors à ce que Sarkozy soit le candidat d’une certaine droite en 2017. Bref, on ne peut pas dire que Nicolas Sarkozy soit la meilleure garantie pour l’union de la droite et du centre afin d’assurer la présence de ce camp au second tour de l’élection présidentielle.

Face à toutes les dérives, mensonges, scandales à droite comme à gauche, le Front national en la personne de Marine Le Pen, est à peu près assurer d’être en tête du 1er tour et donc présent au second tour. Vu la débâcle du PS et les futures empoignades de l’UMP … l’inconnue est bien celle de savoir qui sera le challenger de Marine le Pen.

Nous sommes donc tombés bien bas… et les gesticulations des uns et des autres au gouvernement, au PS à l’UMP, au centre, à l’extrême gauche sont assez effrayantes … comme si un immense mécano se mettait en place, pièce après pièce avec un seul but : livrer la France aux fascistes et aux racistes que sont les dirigeants du front national. Moi cette France-là je ne l’aime pas et la quittera donc…